« Garder au minimum une position allongée pendant 21 jours » pour que son post-partum soit vécu avec douceur et que son corps se remette à son rythme. Voilà ce qui est recommandé dans de nombreuses traditions jusqu’aux références plus modernes telles que le docteur Bernadette de Gasquet ou xxx dans le mois d’Or.
Je m’étais dis, comme je le contais dans un précédent article, que je souhaitais prendre plus le temps et être plus respectueuse des besoins physiologiques profonds au lieu de répondre à mes envies de mouvements. C’est donc ce que j’ai fais pour ce deuxième post partum.
D’abord 5 jours complètement alitée à la maternité. Quelques levés pour la douche, pour un bain de bébé et quelques couches étaient mes seuls écarts. Coincée dans sa chambre de maternité, il est assez facile de se restreindre à son lit dans ces conditions, surtout quand les douleurs sont encore là.
Mais progressivement, des sensations d’engourdissement se font sentir, l’immobilisme pèse, la fonte musculaire et l’apparition de mollet de grenouille malmènent le moral et font cause commune avec la chute hormonale du post partum, l’envie de se prendre une petite dose d’adrénaline sportive se fait de plus en plus grande.
Enfin, là c’est la phase où le tour du pâté de maison reste encore du domaine de la grosse sortie !
Et de retour à la maison, les choses se corsent.
Dur pour le plus grand de me voir immobilisée, avec temps de difficultés pour me déplacer, avec des refus systématiques à chaque proposition de sortie… puis ne rien faire chez soi, se priver d’une minuscule autonomie possible pour continuer à se protéger, tout ça es respecté de plus en plus difficilement.
Ca commence par vouloir ranger ses affaires de maternité, installer son cocon pour allaiter dans de bonnes conditions; puis quelques jours plus tard il devient trop tentant de se faire son pti dej tranquillement car l’assistanat c’est parfois compliqué à accepter, puis accorder un 1er moment de jeu en tête avec le plus grand car vous êtes tous les deux en manque; puis il fait beau alors il semble nécessaire de faire un petit tour dans de jardin, et puis voilà je peux biens ramasser ça, oh juste lancer une machine je ne l’étendrais pas…
Consciente du risque de me laisser dépasser par cette envie d’agir, je me donnais une heure chaque matin pour être un peu plus active chaque jour, tout en privilégiant le repos: si je cuisinais un peu c’était assises, la douche assise, je me forçais à avoir les jambes en hauteur pour la circulation plusieurs heures par jour… j’ai fais mieux et je prends même la liberté de me féliciter d’avoir su être mesurée et d’avoir passé le minimum de temps debout.
Et la réalité nous rattrape pour nous rappeler que notre vie n’est pas adaptée à un postpartum « traditionnel ». Pourtant,